Introduction aux cryptos
Le monde des cryptos est inaccessible. FAUX ! On va essayer de débroussailler tout ça, pas à pas. Suis-moi !
Salut,
Les cryptos c’est tout un monde, un univers même ! Les non-initiés croient que c’est inaccessible et très compliqué. Alors que lorsqu’on y met quelques heures, tout devient plus clair (ou en tout cas, moins flou).
Je me suis demandé ce que ça donne d’expliquer le monde des cryptos à un néophyte et c’est exactement le sujet de cet article. Je vais essayer de l’expliquer de façon simple, afin de comprendre les concepts de bases, et de montrer des pistes d’exploration de ce monde incroyable.
C’est parti.
⛓️ La blockchain
Je ne vais pas faire un historique des crypto-monnaies, avec le Bitcoin, Satoshi Nakamoto et toutes les légendes qui l’entourent. Je considère que tout le monde sait que le Bitcoin est la première crypto-monnaie, et qu’elle est la principale crypto du marché.
Bitcoin est basé sur une technologie appelée la blockchain. Cette technologie est le fondement de cette “monnaie” numérique car elle permet de résoudre plusieurs problèmes. Par exemple le problème des doubles dépenses (exemple : est-ce que je peux envoyer 100.- à un ami, faire une autre transaction avec les mêmes 100.- à quelqu’un d’autre, et donc au final se retrouver avec 200.- ?), mais également le problème du tiers de confiance (pas besoin de faire confiance à une institution pour faire une transaction car elle est faite de pair-à-pair, donc directement entre 2 personnes).
Pour faire simple, une blockchain est une base de données décentralisée et inaltérable. Toutes les transactions y sont inscrites après vérification, et la base de données est répliquées à plusieurs endroits dans le monde.
₿ Bitcoin et Ethereum
Les principales cryptos sont le Bitcoin (BTC) et l'Ethereum (ETH). Ce sont les deux gros piliers de la crypto. Une petite explication de ces deux cryptos est de rigueur.
Bitcoin est la principale crypto, le mot “Bitcoin” représente autant la crypto-monnaie, que la blockchain, mais également le jeton (ou token) qui s’échange sur la blockchain. Il est souvent comparé à l’or dans le monde tangible, car il représente une réserve de valeur.
Ethereum quant à lui est un protocole d’échange qui utilise sa propre blockchain, et dont les tokens qui sont échangés s’appellent “Ether” (symbole ETH). Ce protocole permet l’utilisation de “smart contracts”, des contrats intelligents qui sont en fait des programmes informatiques qui exécutent les instructions qui y sont contenues.
Etant donné que ces deux cryptos sont les piliers, ça veut dire qu’il y en a d’autres. Eh oui, il y en a des milliers d’autres ! Mais ces deux piliers sont tellement importants et influants, qu’ils entrainent le reste du marché avec eux. En gros, lorsque le prix du Bitcoin monte, tous les autres montent également, et inversément (je généralise bien évidemment).
✨ Les altcoins
Il y a des grosses cryptos, et de plus petites cryptos. Quand une crypto n’est pas établie, on l’appelle un "altcoin" (pour alternative coin, ou jeton alternatif en français). Rien de péjoratif ici. On pourrait comparer ça à une start-up vs. une multinationale par exemple. La limite entre un coin et un altcoin n’est pas gravée dans le marbre. J’imagine qu’on peut arrêter d’appeler un altcoin un altcoin quand il dépasse une certaine capitalisation. Pas sûr hein. Mais à la louche, je pense ne pas être trop à côté de la plaque.
A priori, un altcoin est moins stable (certains vont rigoler quand je dis que le bitcoin est sable). Un altcoin peut prendre plusieurs centaines de pourcents en un jour, ou tomber dans l’oubli en autant de temps. Ce qu’on ne pense pas pouvoir arriver à un token bien établi. Bref.
Mais pourquoi y a-t-il plusieurs cryptos ? Le Bitcoin suffit non ?
Oui, mais non. En général, une nouvelle crypto amène son lot de nouveautés. Soit il s’agit d’une innovation technologique (smart contract par exemple), soit elle est plus performante que les autres (en nombre de transactions par secondes, en scalabilité, en consommation d’énergie, etc.), soit elle permet de nouveaux usages (gouvernance, utilité, etc.). Elle peut aussi combiner ces aspects.
Quand une crypto amène quelque chose de plus, on dit qu’elle a du “fondamental”.
A: t’as du fondamental toi?
B: ah oui, moi j’ai beaucoup de fondamental.
A: ah ok cool, super, bravo, content pour toi 🤪
Passons.
💩 Les shitcoins
Certains altcoins n'ont aucun fondamental, ils ne servent à “presque” rien, sont créés pour rigoler, ou alors pour arnaquer les gens (pyramides de Ponzi par exemple). Dans ce cas, on les appelle des "shitcoins".
Il est essentiel de distinguer les coins marrants des coins d’arnaque. Les “meme coins” font par exemple partie de la première catégorie !
Tu as peut-être déjà entendu parlé du Dogecoin (DOGE), le plus grand des meme coins. Dans cette catégorie on trouve aussi le Shiba Inu (SHIB), le ElonGate et le PooCoin, par exemple. Ces tokens sont là existent pour le fun. A acheter donc avec modération, en étant sûr de ne pas avoir besoin de l’argent, car ça peut tomber à zéro sans prévenir.
Par contre il faut faire très attention aux arnaques, ou scams. Le plus connu dans cette catégorie est le “bitconnect”, qui était une pyramide de Ponzi, qui est tombé dans le néant en entrainant avec lui des millions de dollars.
Il n’est pas toujours évident de savoir si un token est un scam ou non. Souvent, ce type de token est utilisé pour faire des profits rapides par quelques personnes, et laissent des milliers de personnes avec des pertes. Pour plus d’infos, cherche “pump and dump” sur Google. Cette technique consiste à coordonner beaucoup de personnes à acheter en même temps afin de faire gonfler le prix, et ensuite les premiers qui vendent touchent le gros lot. Lorsque tout le monde vend, le prix chute et ceux qui ont acheté durant la montée sont perdants (pas sûr que mon explication soit très claire ?!).
Je ne nommerai pas d’autres exemples de shitcoins qui sont des scams. Mais ce que je conseille, c’est de ne pas risquer son argent sur des jetons qui n’ont pas de fondamental (sauf si on sait à quoi on a affaire et qu’on prend le risque en connaissance de cause).
J’ai vu passer un shitcoin marrant, il s’agit du Bitcouille, un shitcoin créé pour rigoler des shitcoins (ouvertement).
💱 Les stablecoins
La dernière catégorie de tokens que je pourrais t’expliquer est celle des “stablecoins”, ou “jetons stables” en français.
Ces tokens sont basés sur une monnaie fiduciaire (FIAT) existante, comme le dollar, l’euro ou le franc suisse par exemple. On dit qu’il est stable car il suit le prix de cette monnaie. Un stablecoin qui suit le dollar est donc stable vis-à-vis du dollar (1 stablecoin = 1 dollar), mais il va fluctuer si on se met du point de vue du CHF. Exemple: 1 stablecoin sur le dollar = 0.91 CHF aujourd’hui, mais peut-être 0.93 demain.
Voici quelques exemples de stablecoins basés sur les 3 monnaies que j’ai citées juste en-haut :
Sur le dollar US : USD Coin (USDC), Tether (USDT), DAI, BUSD, GUSD
Sur l’Euro : PAR, EURt, EURS
Sur le franc suisse : CryptoFranc (XCHF), Digital CHF (DCHF)
Les plus importants sont actuellement les stablecoins sur le dollar, ils sont énormément utilisés, et quand je dis énormément, c’est vraiment énormément. En effet, dans le classement des tokens avec la plus grande capitalisation, 2 stablecoins sur le dollar sont dans le top 10 :
USDT : 5ième place avec >65 milliards !
USDC : 8ième place avec >27 milliards !
Ces stablecoins permettent notamment de s’affranchir des FIATs en n’utilisant que des monnaies numériques (et sont également très utiles dans différentes applications de la finance décentralisée).
Je te redirige vers un autre article intitulé “Est-ce que le staking de cryptos peut remplacer un compte épargne ?” qui expliquer un peu mieux le concept de stablecoins et de staking :
Note : j’ai dit que les stablecoins étaient basés sur des monnaies fiduciaires, mais c’est en fait une simplification. En effet, un stablecoin est une crypto qui représente autre chose, tu as peut-être déjà entendu le terme “collatéral”. C’est ce sur quoi le token est basé et ce qu’il représente. On peut avoir des stablecoins basés sur des monnaies fiduciaires, mais également sur des matières premières (de l’or par exemple) ou autres denrées, ou même sur d’autres crypto-monnaies.
Voilà, je pense avoir fait le tour des différents catégories de crypto-monnaies.
Pour résumer tout ça : le monde de la crypto est vaste, il contient des innovations de tous les côtés, mais comporte également son lot de choses inutiles et des gens qui essaient de profiter du système pour en arnaquer d’autres. Comme dans le monde réel en fait. Il faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie ;) Si on sait où chercher, un monde fantastique s’ouvrira à nous !
👛 Les wallets
Quand on parle de crypto, on parle aussi de wallets. Le terme anglais wallet signifie “portefeuille”. Mais il est plus judicieux d’utiliser l’analogie du “compte” (pas un compte en banque car il n’y a pas de banque, mais c’est similaire). La différence dans le monde des cryptos c’est qu’un wallet c’est simplement une adresse (dans l’analogie, ça serait l’IBAN du compte). Par exemple : “0xba9d4199fab4f26efe3551d490e3821486f135ba” est une adresse de ce type.
Un wallet crypto n’est pas attribué à une personne en particulier. Par exemple sur mon wallet ce n’est pas indiqué qu’Arturo est le détenteur. En fait, le détenteur est simplement la personne qui détient la clé, ou le mot de passe, pour utiliser ce wallet. Après t’avoir dit ça, tu devrais donc déduire 2 choses :
Si je perds le mot de passe de mon wallet, je perds également mes tokens.
Si je n’ai pas le mot de passe (je ne l’ai jamais eu), ça veut dire que je ne contrôle pas vraiment mes tokens.
Hé bien tes déductions sont parfaitement correctes l’ami, bien joué !
Ce qui nous amène à un nouveau concept : les wallets “custodial” et les wallets “non-cutodial”. Est-ce que tu connais la clé privée de ton wallet ? Si non, il est fort probable que tu achètes tes cryptos sur une plateforme comme Coinbase, Binance, SwissBorg ou autre. Dans ce cas, c’est la plateforme qui détient/gère tes tokens pour toi, il s’agit donc d’un wallet custodial (“de garde” en français).
Alors qui si c’est toi qui détient la clé privée de ton wallet, il s’agit d’un wallet non-custodial. Il y a bien évidemment des avantages et des inconvénients à ces deux types de wallets. Dans le monde des cryptos, il y a la phrase qui dit “not your keys, not your coins” (pas tes clés, pas tes jetons), ce qui veut dire que si tu n’as pas la clé privée, tu n’est pas vraiment propriétaire des jetons. Il y a un risque à déléguer la gestion de tes token à une entreprise (piratage de la plateforme par exemple), par contre tu as l’avantage à ne pas devoir retenir la clé privée et tu accèdes à différentes services que la plateforme propose (échange, etc.). Mais si tu gères toi-même ton wallet, c’est toi qui est responsable de sa sécurité, grosse responsabilité !
Point à soulever ici : une des grosses révolutions de la crypto est qu’on peut se passer d’intermédiaires et gérer nous mêmes nos actifs comme l’on souhaite. Il y a donc quelque chose de beau, de pur, de noble à gérer soi-même ses cryptos avec un wallet non-custodial. Par contre, je suis tout à fait d’accord pour dire que les plateformes de type Coinbase baissent les barrières d’entrées et facilitent la démocratisation de la technologie, ce qui est nécessaire ! Je ne crache donc pas dessus, bien au contraire.
En plus de la méthode d’accès à ton wallet, il y en a de différents types : un wallet hardware (sorte de clé USB qui contient les informations du wallet), un “paper wallet”, une application mobile, un logiciel sur votre ordinateur, une extension pour navigateur web. Chacun de ses types a ses avantages et inconvénients bien évidemment, autant en sécurisation, qu’en simplicité d’utilisation. Mais on peut les classer en 2 catégories :
Cold wallet (ou “portefeuille froid”, les 2 premiers) : sert à stocker des tokens qu’on veut en général garder sur le long terme, déconnecté d’internet afin d’éviter les risques de piratage.
Hot wallet (ou “portefeuille chaud”, les 3 autres) : portefeuille connecté à Internet, utile lorsqu’on fait souvent des transactions, il est moins sécurisé mais est plus pratique à l’utilisation en général.
Dans la catégorie des hardware wallets, les plus connus sont les Ledger Nano et les Trezor. Si tu en as déjà entendu parler, tu sais maintenant de quoi il s’agit ;) Du côté des hot wallets, je pense que le plus connu est MetaMask, un wallet pour browser (également dispo sur mobile), mais il en existe des centaines. Certains sont compatibles avec plusieurs blockchains, certains sont spécifiques, il y en a pour tous les goûts.
➡️ Par où commencer ?
Si cette intro t’as motivé à te lancer dans les cryptos, il va falloir décider par où commencer. Ce que je conseille à un débutant est simplement de se faire un compte sur SwissBorg, d’y verser une petite centaine de CHF et de tester. C’est en testant qu’on apprend et qu’on comprend comment ça fonctionne.
L’app de SwissBorg est vraiment intuitive. Elle permet d’acheter une 15aine de tokens au meilleur prix, mais permet également de générer des intérêts sur certains tokens (BTC, ETH, CHSB, USDC, BNB, USDT, XRP). Note : plus d’info sur le staking et le yield dans cet article.
Si tu veux te lancer, tu peux utiliser ce lien de parrainage qui fera gagner à toi et à moi un ticket valant entre 1 et 100 euros. Rien ne t’y oblige bien sûr, mais c’est gagnant-gagnant. Lien direct :
Si par contre tu préfères te diriger vers un wallet non-custodial, MetaMask est très utilisé (même si je pense qu’on peut faire mieux en terme d’expérience utilisateur, mais bon, d’une fois qu’on l’a pris en main ça va). Pour le tester et y charger tes premières cryptos, je te conseille de le faire via le Bridge Wallet de Mt-Pelerin. Tu pourras convertir tes CHF en cryptos simplement avec un versement bancaire (les premiers 500.- sont sans frais !). Il faut juste connecter le MetaMask à Bridge Wallet d’abord.
Note: si tu décides de transférer des tokens depuis SwissBorg jusqu’à ton MetaMask, tu peux le faire, mais de gros frais s’appliquent, donc je te le déconseille. J’ai fait cette erreur une fois, je ne la referai plus ! 15.- de frais pour une cinquantaine de DAI, ça fait mal. Donc si tu comptes laisser tes tokens sur SwissBorg, achète-les sur SwissBorg, mais si tu veux les utiliser ailleurs, achète-les ailleurs ;)
Avoir un wallet non-custodial t’ouvre les portes de la finance décentralisée ! Ce monde je l’ai découvert petit à petit, en lisant et en testant. Si tu ne veux pas te jeter à l’eau tout de suite, j’ai prévu un article sur le sujet. Affaire à suivre (inscris-toi à la newsletter pour ne pas louper ça).
✅ C’est tout pour aujourd’hui
J’ai commencé à rédiger la suite, où je tente d’expliquer ce qu’est la finance décentralisée. Et après quelques paragraphes, je me suis rendu compte que c’était presque un peu trop compliqué pour un article d’introduction. Donc ce que je pense faire, c’est de séparer le tout en plusieurs articles par thème. Ce premier concerne donc les différents types de token qui existent. Et pour la suite, je prévois d’approfondir certains autres sujets, tout autant intéressants les uns que les autres, pour creuser un peu dans ce monde incroyable des cryptos.
Avant d’aller plus loin, je serai ravi d’avoir déjà ton avis sur cette première partie ! Ca a été ? C’était compréhensible ? Il faut plus d’exemple ? Quels sont les sujets en lien avec la cryptos qui t’intéresseraient ? Dis-moi tout :
Et si tu es déjà calé en crypto, mais que tu en as marre d’expliquer à tes potes que les cryptos c’est pas dangereux, que ça ne sert pas qu’à acheter de la drogue sur le darknet et qu’il ne faut pas être un geek pour s’y intéresser, envoie-lui le lien de l’article ;)
Merci de m’avoir lu et à la prochaine :)
A plus,
Arturo